Caracas le 11 juillet 2017. Depuis le début de la révolution bolivarienne, les mouvements féministes s’inscrivent profondément dans le processus de transformation sociale, culturelle et politique, comme en témoignent l’élaboration de nombreuses propositions pour la prochaine Assemblée Constituante à élire le 30 juillet. Après avoir décidé il y a quelques semaines de créer et de financer une École Nationale du Féminisme, le président Nicolas Maduro vient d’appliquer une autre des revendications : le « programme national de l’accouchement humanisé ». Dans la première phase, 100 formatrices accompagnées de médecins communautaires et de 10 mille promotrices communales, seront chargées de lancer ce programme pour mettre fin à la violence obstétrique dont sont encore victimes de nombreuses vénézuéliennes et pour lequel le président a approuvé un budget de 12.090.000.000 bolivars. Le gouvernement a activé la ligne 0800 MUJERES pour faciliter l’accès des femmes à cette nouvelle mission sociale.
Pionnier dans l’histoire de la coopération internationale, le gouvernement bolivarien a signé un accord avec le Mouvement des Travailleurs Sans Terre du Brésil. Déployés dans tout le Venezuela depuis une dizaine d’années ceux-ci assurent la formation de petits producteurs au service de de la souveraineté alimentaire et importent des semences agro-écologiques produites dans les unités du MST au Brésil pour les distribuer aux réseaux paysans du Venezuela. Une manière pour les Sans Terre de manifester leur solidarité active face à la guerre économique et aux pénuries alimentaires organisées par le secteur privé (majoritaire) pour affaiblir la base sociale de la révolution bolivarienne. Ces photos du 13 juillet 2017 montrent la remise de semences en provenance du Brésil aux mouvements paysans vénézuéliens en présence de Marcelo Resende, représentant de la FAO au Venezuela, Denir Sosa, membre de l’équipe permanente des Sans Terre dans ce pays, et Freddy Bernal, Ministre de l’agriculture urbaine et responsable national des Comités Locaux d’Approvisionnement et de Production (CLAP) mis en place par le gouvernement Maduro.
Texte : Thierry Deronne, Venezuela juillet 2017
Photos : AVN / Carmen Navas Reyes
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