La coopération est au centre de nos projets. Nous avons souhaité y inclure une forme de coopération entre établissements scolaires, plus particulièrement entre les élèves. C’est pourquoi, des élèves cubains et français, auront la mission, chacun sur leur territoire, d’explorer la nature environnante, de questionner les ressources naturelles et documenter leurs expériences.
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Objectifs
L’objectif principal est de préserver le patrimoine naturel et renforcer et diversifier les actions réalisées dans le domaine de la conservation et de l’utilisation durable de la biodiversité grâce à des expériences communautaires de développement local dans les zones protégées de la réserve de biosphère de Ciénaga de Zapata.
1 – Préservation des écosystèmes qui se trouvent dégradés par le tourisme de masse.
2 – Acteurs formés, équipés et organisés pour dispenser un service de qualité durable.
3 – Actions de valorisation et d’échange sur la gestion durable d’une réserve et la mise en oeuvre de nouvelles pratiques.
Problématiques
Gestion des ressources naturelles
Le principal problème pour développer des emplois durables dans la région est le manque de connaissances des bonnes pratiques en matière de gestion et de conservation des ressources naturelles et leur utilisation durable (gestion des déchets, utilisation des énergies renouvelables, gestion de l’eau, consommation de produits locaux…). Pour cette raison, le projet doit mettre l’accent sur les nouvelles formes d’emploi possibles, sur la base de ces besoins et dans le respect des traditions de la culture locale.
Formation à des emplois durables
L’agriculture cubaine est vulnérable aux phénomènes climatiques extrêmes (cyclones, El Niño, la Niña) et à la hausse des prix internationaux des produits alimentaires et du carburant. De manière générale, les performances du secteur se sont effondrées au cours des dernières décennies, à cause des difficultés d’importations d’équipements et d’intrants agricoles. La population rurale, et plus particulièrement les jeunes, désertent les campagnes ou quittent le pays. Il est donc essentiel de renforcer la sécurité alimentaire en améliorant la productivité agricole et en diversifiant les productions locales.
Contexte
Cuba est reconnue comme un haut lieu mondial de biodiversité en raison du caractère unique et exceptionnel de sa faune et sa flore endémiques notamment dans les zones de la réserve de la biosphère de la Péninsule de Zapata. L’originalité de ce projet tri-annuel réside dans le fait que la sauvegarde de ce patrimoine naturel fragile est non seulement une démarche de protection écologique mais aussi un geste culturel et une opportunité économique pour la population cubaine.
La péninsule de Zapata, d’une superficie de 4 520 km², est une est la plus grande zone humide de l’espace Caraïbe. Bordée par la Baie des Cochons (Bahia de Cochinos), elle est située dans la partie sud de la Province de Matanzas, dans l’ouest de Cuba.
Plus grande île de la Caraïbe, Cuba compte 11,2 millions d’habitants, dont 76,9 % vit en milieu urbain et 19,4 % est âgée de plus de 60 ans. Selon l’Indice de Développement Humain (IDH) des Nations Unies, l’île est classée 67ème sur 188 pays. Un classement qui reflète la bonne qualité des services publics en matière de santé et d’éducation, avec des indicateurs sociaux et démographiques comparables à ceux des pays développés. Fortement impacté par l’embargo étasunien, le pays doit relever de nombreux défis dans un contexte économique et politique complexe.
La zone présente différents écosystèmes (mangrove, marais, forêt) et un développement karstique qui marque ses paysages. La Baie des Cochons dessine une encoche longue et étroite dans la péninsule. Ces terres plates, situées au niveau de la mer, sont régulièrement inondées, d’où leur nom de « ciénaga » (marécage). La Ciénaga de Zapata détient la plus grande superficie de marais à Cuba et possède l’un des plus grands réservoirs d’eau douce du pays et de la Caraïbe. Il s’agit d’un vaste écosystème fragile composé de forêts de mangroves, de barrières de corail et de récifs profonds.
Pays insulaire situé sur la trajectoire des cyclones, il est aussi particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique et très exposé aux catastrophes naturelles, comme l’a rappelé l’ouragan Irma en 2017. La Péninsule de Zapata abrite de grandes concentrations d’oiseaux (dont 18 des 22 oiseaux endémiques cubains, oiseaux migrateurs…), une grande diversité de formations végétales et de faune (reptiles, amphibiens, poissons, mammifères et invertébrés), ainsi que la présence de 26 espèces endémiques locales importantes pour la conservation du patrimoine génétique du biote cubain et caribéen. Ces caractéristiques lui ont valu d’être reconnu comme Parc National, Site Ramsar et Réserve de la Biosphère par l’UNESCO.
Bénéficiaires
Au nombre de 35, les bénéficiaires sont des populations rurales qui sont de responsables de maisons d’hôtes « Casas particulares », de fermes, pêcheurs, bûcherons, le personnel d’agences de voyages locales (Ecotur) pour créer des activités durables mais aussi des employés du CSAM et du CNAP. Au sein des bénéficiaires il y a 16 femmes et 17 jeunes.
Historique des partenariats
FAL33 entretient des liens privilégiés avec plusieurs organisations cubaines car l’association est impliquée dans des projets qui concernent la problématique de la terre et de la souveraineté alimentaire. Depuis 2009, FAL33 développe des projets solidaires dans la Province de Matanzas tels que la création d’un éco-lieu à Bellamar entre 2010 et 2017.