Par Pedro Martínez Pírez
La date du 10 décembre choisie par
l’administration Donald Trump pour l’entré
en vigueur de la suspension des vols des États-Unis est très significative, 9
destinations sont concernées : Varadero, Cayo Coco, Cayo Largo, Matanzas,
Camagüey, Santiago de Cuba, Santa Clara, Manzanillo et Holguín.
La nouvelle interdiction concerne les compagnies aériennes américaines American
Airlines, Delta et JetBlue, ainsi que des dizaines de milliers de voyageurs,
dont de nombreux Cubains qui viennent à Cuba pour rendre visite à leurs
proches.
L’administration Trump avait déjà interdit les voyages de bateaux de croisière, d’avions ou de yachts privés et réduit le montant des envois de fonds que les Cubains résidant aux États-Unis pouvaient envoyer à leur famille à Cuba.
La persécution des navires transportant du pétrole vers ce pays des Caraïbes a également été récemment ajoutée à la guerre économique de Washington contre Cuba.
Auparavant, l’administration Trump, dans son effort pour effacer toutes les avancées des relations nouées sous l’administration Obama, avait retiré le personnel consulaire de La Havane et contraint les Cubains qui souhaitent se rendre aux États-Unis à traiter leurs visas dans d’autres pays d’Amérique latine.
Les calculs de Washington avec cette politique brutale à l’égard de Cuba, recommandée par la mafia terroriste de Miami, sont ceux qui visent à obtenir des suffrages dans l’État de Floride pour être réélus, mais l’inverse peut se produire en raison de l’indignation croissante de nombreux Cubains résidant aux États-Unis, ainsi que du malaise et de l’impact économique sur les étasuniens qui veulent faire des affaires et se rendre à Cuba, seule destination interdite par leur gouvernement.
Le 10 décembre, Journée des droits de l’homme, proclamée par l’ONU, lorsque les mesures les plus récentes et les plus draconiennes des États-Unis contre Cuba entreront en vigueur, l’analyse de l’écrivain colombien Gabriel García Márquez, prix Nobel de littérature, sera confirmée : le blocus des Yankees contre la petite Cuba est la violation la plus grave des droits de l’homme commise au cours du siècle dernier en Amérique.
* Pedro Martínez Pírez, journaliste cubain, diplomate, législateur, internationaliste, professeur à l’Université de La Havane, directeur de l’information et directeur général adjoint de Radio Habana Cuba.
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