La démarche écotouristique réside dans le fait que la sauvegarde de ce patrimoine naturel fragile est non seulement une démarche de protection écologique mais aussi un geste culturel et une opportunité économique pour la population cubaine. Depuis trois ans, les acteurs du tourisme de la péninsule de Zapata ont amorcé une transition vers des pratiques écotouristiques et par la création d’activités génératrices de revenus, en appuie à l’artisanat local à l’accueil de touristes cubains ou étrangers. Aujourd’hui une nouvelle étape sera franchie grâce à ce projet, celle de la mise sur le marché des acteurs de l’écotourisme par la création d’un réseau de professionnels et par la promotion de leurs offres.
La démarche s’articule sur trois axes :
– Le respect et l’éducation à l’environnement
– Impulser une autonomie économique
– Mettre en place un réseau d’acteurs et d’échanges scientifiques et professionnels
Contexte
Général
Plus grande île des Caraïbes, Cuba compte 11,2 millions d’habitants, dont 76,9 % vit en milieu urbain et 19,4 % est âgée de plus de 60 ans. Selon l’Indice de Développement Humain (IDH) des Nations Unies, l’île est classée 67ème sur 188 pays.
Fortement impacté par un embargo économique, le pays doit relever de nombreux défis dans un contexte économique et
politique complexe. L’île cherche aujourd’hui à s’ouvrir plus classiquement aux investisseurs étrangers (IDE) pour assurer sa
sécurité alimentaire, répondre à la demande croissante en énergie tout en s’orientant vers les énergies vertes.
Géographique et environnemental
La péninsule de Zapata, d’une superficie de 4 520 km², est la plus grande zone humide de l’espace Caraïbe. Ces terres plates, situées au niveau de la mer, sont régulièrement inondées, d’où leur nom de « ciénaga » (marécage). La Ciénaga de Zapata
détient la plus grande superficie de marais à Cuba et possède l’un des plus grands réservoirs d’eau douce du pays et des Caraïbes. Il s’agit d’un écosystème fragile composé de forêts, de mangroves, de barrières de corail et de récifs profonds. La Péninsule de Zapata abrite de grandes concentrations d’oiseaux (dont 18 des 22 oiseaux endémiques cubains, oiseaux migrateurs…), une grande diversité de formations végétales et de faune, ainsi que la présence de 26 espèces endémiques locales importantes pour la conservation du patrimoine génétique du biote cubain et caribéen. Ces caractéristiques lui ont valu d’être reconnu comme Parc National, Site Ramsar et Réserve de Biosphère par l’UNESCO.
Économique et social
Depuis le début des années 1990, le secteur touristique s’est imposé comme la première source de devises de l’économie cubaine et l’un de ses principaux moteurs de croissance. Les activités économiques sur le territoire de Zapata sont la sylviculture, les activités forestières, l’apiculture, la production d’aliments agricoles et le tourisme (fortement impacté depuis la crise de la COVID19). En 2010, il existait à Zapata seulement 10 maisons d’hôtes, aujourd’hui on en compte 335 avec plus de 740 chambres à louer pour les touristes. L’afflux croissant de touristes a engendré des inégalités entre les municipalités côtières et rurales. Le développement des activités touristiques a engendré un impact négatif sur la biodiversité par l’utilisation non durable des ressources.
Problématiques
● Gestion des ressources naturelles : Le principal problème pour développer des emplois durables dans la région est le manque de connaissances des bonnes pratiques en matière de gestion et de conservation des ressources naturelles et leur utilisation durable. Pour cette raison, le projet doit mettre l’accent sur les nouvelles formes d’emplois possibles, sur la base de ces besoins et dans le respect des traditions de la culture locale.
● Formation à des emplois durables : La population rurale déserte les campagnes ou quitte le pays. Il est donc essentiel de renforcer la sécurité économique en renforçant les compétences professionnelles des acteurs locaux.
● De faibles ressources alimentaires : La population cubaine est vulnérable aux phénomènes climatiques extrêmes (cyclones, El Niño, la Niña) et à la hausse des prix internationaux des produits alimentaires et du carburant. Il est donc primordial d’accompagner des actions d’autosuffisance pour les populations les plus vulnérables.
Objectifs
Ce projet est en cours de réalisation, ainsi des actualisations sont à prévoir. Ci-dessous, nous vous invitons à découvrir les étapes et progrès de chaque objectif fixé.
Bénéficiaires
Retrouvez, sur la page du voyage à Cuba 2023, les vidéos présentant les bénéficiaires !
Bénéficiaires à l’étranger
Bénéficiaires directs
Quels sont les bénéficiaires directs visés par le projet ?
– Responsables de maisons d’hôtes « Casas particulares », pêcheurs, bûcherons : 35
– Employés CSAM coordonnant le projet et participant aux formations (4)
– Élus locaux participant à la formation (2)
– Personnes bénéficiant de création d’emploi (2)
Quels impacts (effets à moyen et long terme) sont attendus sur ces bénéficiaires ?
Capacité à gérer une activité respectueuse de l’environnement, retombées positives qui favorisent l’économie locale et l’agriculture familiale ; Développement des capacités pour les acteurs de l’éco-tourisme ; Renforcer la sensibilisation citoyenne pour la conservation et la protection des ressources naturelles ; Renforcer la capacité de promouvoir sa structure d’accueil et ses activités touristiques.
Nombre de personnes ou de familles ? 19 familles
Nombre de femmes ? 16 Nombre de jeunes ? 17
Bénéficiaires en France
Bénéficiaires directs
Quels sont les bénéficiaires directs visés par le projet ?
– Public scolaire : écoles, collèges, lycées (150)
– Le grand public (300)
– Les adhérents de FAL et sympathisants réseau national (250)
– Les membres principaux des associations partenaires (100)
– Visiteurs virtuels : 4 000 à l’année
– Acteur ardéchois de l’écotourisme : 30 personnes
Quels impacts (effets à moyen et long terme) sont attendus sur ces bénéficiaires ? Prise de conscience de la nécessité de voyager de manière responsable, de préserver les ressources, en particulier celle de l’eau ; Adaptation des comportements
Nombre de personnes ou de familles ? 640 personnes
Nombre de femmes ? Environ 60% Nombre de jeunes ? Au moins 20%
Acteurs
À l'étranger
CSAM
Centre de Services Environnementaux, Délégation Péninsule de Zapata, – CSAM (Centre d'Innovation et de Technologie de l'Environnement) du Ministère des sciences de la technologie et de l’environnement (CITMA) : la délégation CSAM du CITMA a pour mission de proposer des politiques scientifiques, technologiques et d'innovation, en correspondance avec le développement économique et social localement et de diriger et des programmes de recherche scientifique. Ce ministère est un acteur important en ce qui concerne le changement climatique, l’adaptation à ses effets et la prévention des risques de catastrophes.
En France
LE MAT
Le MAT est spécialisé en matière d’éco-tourisme et de gestion d’Éco-Lieu. En effet, Yann Sourbier (diplômé en design permaculturel), directeur du centre de formation et Marie Simon, coordinatrice pédagogique et formatrice au MAT 07, sont formateurs d’adultes, de directeurs de centres éducatifs et aussi d’animateurs. Ils assurent l’ingénierie, pilotent et encadrent de nombreuses formations relatives à l’éducation à l’environnement et au développement durable ainsi que des formations d’éco-tourisme.
La maison de la nature
La maison de la nature des Landes de Gascogne dispose des compétences en matière de gestion des parcs et préservation des milieux naturels, formation de guide de nature ainsi qu’en matière d’éco-tourisme et d’expertise ornithologique.
Le collectif Pétole 07
Le collectif Pétole 07 est un espace d’expérimentation et de concertation entre les organismes publics, les collectivités territoriales et les acteurs privés. L’objectif est d’accompagner le changement de pratiques des équipes et des structures en matière d’écologie au quotidien et de coopération. Il favorise ainsi l’émergence de citoyens responsables, respectueux de la Vie et des Hommes, des citoyens capables de participer à l’action et à la décision collective. Les compétences du collectif en matière de mise en réseau d’acteurs écotouristiques d’un même territoire sera une plus-value pour le projet.