Buenos Aires, 14 décembre (Prensa Latina) Les environs du Congrès argentin ont aujourd´hui été le terrain d´un véritable chaos avec des clôtures, des tanks et des centaines de policiers qui ont réprimé les manifestants, alors qu´à l´intérieur de l´enceinte c´est un scandale houleux qui a obligé à lever la séance lors de laquelle la réforme prévisionnelle devait être débattue.
Alors que la manifestation a commencé pacifiquement, un groupe d´infiltrés, avec les visages masqués, a détérioré l´atmosphère et a commencé à lancé des bâtons et des pierres, puis la sécurité a répondu par de puissants jets d´eau et du gaz poivré lorsque la session allait débuter dans l´hémicycle.
L´intérieur de l´enceinte a quant à elle vécu un épisode déplorable, alors qu´au début il y a eu des problèmes pour que les députés de l´opposition puissent entrer, se sont ensuite écoutés des cris de part et d´autres entre l´opposition et les représentants du pouvoir en place, ce qui a obligé à suspendre la séance.
« En 12 ans de législatrice je n´ai jamais vu que les forces de sécurité ne laissent pas entrer l´opposition au Congrès pour débattre une loi. L´un des trois Pouvoirs de l´État doit mettre fin à cette folie pré-démocratique et retirer cet absurde dispositif », a commenté sur Twitter la députée Juliana di Tullio.
La députée du Front de Gauche, Myriam Bregman, a souligné devant les caméras qu´ « aujourd´hui cela n´a finalement pas été débattu, mais nous n´allons pas permettre que les pensionnés et les retraités payent l´ajustement budgétaire ».
Mario Negri, le chef du groupe au pouvoir Cambiemos, a quant à lui signalé « qu´une chose c´est de réclamer, et une autre est de faire obstruction puis de tenter de rompre la séance », alors que la députée de ce même groupe Elisa Carrio que a souligné que « ce soit cette semaine ou la prochaine nous allons faire gagner cette réforme ».
Selon ce qu´affirment les syndicats et l´opposition, ce projet de loi est une attaque aux portefeuilles des pensionnés, des retraités et des anciens combattants des Malouines.
Augustin Rossi, chef du groupe Front pour la Victoire, a ajouté que les « conditions que le gouvernement a provoquées pour débattre cette loi ne correspondent pas à celle d´un État démocratique. Ils voulaient débuter la séance avec un quorum qu´ils n´ont pas pu obtenir ».
« Cette loi est mauvaise. Si l´exécutif a des problèmes, qu´il les résolvent sans mettre la main dans les poches des retraités », a-t-il fait remarquer.
Après que la séance ait été levée les forces de l´ordre continuaient à réprimer les manifestations à l´aide de balles en caoutchouc et de gaz.
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